Oliver a vu le jour dans la belle capitale de Londres. Une ville qu’il porte dans son coeur, probablement à jamais. Il n’est pas le premier Brennan, ni le dernier. Un frère le précède, et une soeur le suit. Tous deux ans d’écart, pas de jaloux. Un écart d’âge restreint ayant permis une certaine complicité parmi les trois, bien qu’érodée avec les années, surtout entre les frangins.
La famille Brennan est une famille grandement répartie sur le territoire, beaucoup d’oncles et de tantes à droite et à gauche, permettant à Oliver de passer des vacances un peu au quatre coins du pays avec toujours un point de chute à moindre coût. Seul coin à éviter : les alentours de Bristol, et plus particulièrement Oakwood, pourtant foyer du grand-père paternel d’Oliver. S’il avait déjà pu s’y rendre pour des vacances d’été bien avant ses 10 ans, les choses se sont stoppées avec le temps, la famille n’y remettant plus les pieds. Oliver n’a jamais vraiment compris la raison, si ce n’est une vieille rancœur entre son père et son grand-père, et une question de fierté et d’égo surtout. Si son père refusait d’y mettre un pied, son grand-père faisait tout de même l’effort, de temps à autre, de se rendre à Londres ou bien de rejoindre toute la famille lors de grandes occasions familiales.


Oliver était un peu le cliché de tout ce qu’on pouvait attendre d’un adolescent durant sa jeunesse : grande gueule, à vouloir défier l’autorité sans grande raison, faire rire la galerie et s’intéresser plus à sa bande de potes et aux filles qu’aux études. Ses parents savaient faire preuve d’un minimum d’autorité, mais lorsqu’Oliver avait une connerie en tête, il était difficile de lui faire changer d’avis. Rien de dramatique ou foncièrement mauvais, les bêtises qu’on fait tous étant jeune, qu’on regrette sur le moment quand on se fait attraper mais qui deviennent de bonnes anecdotes à raconter à la réunion des anciens élèves. C’est dans cette période qu’il rencontre Lila, qui deviendra dans un premier temps l’une de ses meilleures amies. Voisine d’appartement, scolarisée dans la même école. Une amitié un peu forcée par le coup du destin, mais le courant passait bien, ils gravitaient autour de la même bande aux lycées, alors forcément, ils se sont vite bien entendus.


C’est dans l’année de ses 16 ans, qu’il a commencé à se rapprocher un peu plus de son grand-père. Sans prévenir ses parents, dans un premier temps. Un simple café à Londres, une balade en ville quand son ancien était de passage à la capitale. C’est à cette période qu’il apprit la véritable raison de la grande discorde familiale : son père reprochait à son grand-père d’avoir été un père absent, obnubilé par le travail, chose qui permettait cependant à la famille d’avoir un toit pour dormir et à manger. Propriétaire de son propre garage, il était évident qu’il ne pouvait compter les heures pour faire tourner sa propre boutique. Une histoire d'infidélité s’y était également glissée, bien des années en arrière et c’était une chose que son père n’avait jamais pu digérer. Il lui reprochait d’avoir brisé la famille à une certaine échelle. Oliver, de son côté, ne lui en tenait pas rigueur, jugeant que la vie était bien trop courte pour haïr son grand-père pour des histoires du passé plutôt que de profiter du temps qu’il lui restait. C’est également à cette période qu’Oliver et Lila officialisent leur couple. Chose arrivée un peu du jour au lendemain, après tant d’années à être fourrés ensemble tous les jours, l’étape suivante avait semblé logique. Un peu trop, même, mais Oliver s’était conforté dans de faux sentiments par confort et habitude. Il pensait l’aimer, il était bien avec elle, ça lui suffisait.



L’année de ses 19 ans, Oliver eut une petite crise d’identité, cherchant à découvrir de nouveaux horizons et s’éloigner un peu de Londres; C’est par le biais de son grand-père qu’il entendit parler d’un Country Club dans sa ville. Ils cherchaient un peu en catastrophe une paire de bras pour faire la plonge, chose que son grand-père avait entendu d’un habitué au garage. Il n’avait pas hésité une seule seconde à vanter les mérites de son petit-fils, lui annonçant par la suite la nouvelle et proposant une chambre chez lui pour le loger durant la saison. Il va sans dire que ce fut une annonce qui ne fit pas l’unanimité chez les Brennan, son père reprochant à son géniteur d’utiliser son petit-fils pour se racheter une morale. Oliver n’a pas cherché à comprendre longtemps, claquant la porte pour attraper sa moto et filer tout droit jusqu’à Oakwood, son sac sur le dos.


C’est à cette période qu’il fait la rencontre de Cordelia, la fille des propriétaires du Country Club. Dire qu’il avait eu un coup de foudre serait un peu trop, mais on s’en rapprochait malgré lui. Seul problème : Oliver avait laissé sa petite amie à Londres. Bien qu’ils s’étaient quittés en froid, puisque sa petite amie était du genre à aimer les plans bien carrés et que le départ soudain d’Oliver pour une durée plus ou moins longue n’était pas dans le programme. Elle était également du côté de ses parents. Si Oliver lui avait naturellement confié qu’il s’entendait très bien avec son grand-père en dépit de la discorde familiale, cette dernière redoutait bien évidemment qu’à force de trop sympathiser, Oliver décide de partir et de ne jamais revenir un jour ou l’autre. Sauf que Cordelia, elle, elle représentait tout ce qu’il n’avait pas à Londres. Ils n’avaient pas grand chose en commun de prime abord et c’était peut-être ça, justement, qui l’attirait le jeune Brennan. Cette période à Oakwood était un véritable cocktail de nouveautés qui faisait remettre beaucoup de choses en question pour Oliver. Il fréquentait de nouveaux quartiers, de nouvelles personnes. Lorsqu’il n’était pas au Country Club, il développait sa relation avec son grand-père, jusqu’à même découvrir la mécanique. De longues soirées à bricoler sur une vieille voiture, une bière à la main et les vieilles anecdotes de son grand-père. Puis le reste du temps, il enfilait son uniforme et partait bosser au Country Club, jouant à un jeu dangereux auprès de la belle Tredwell qui avait réussi à lui voler son coeur sans même qu’il ne puisse s’en rendre compte. Naïvement, il se disait que c’était une amourette d’été. Un interdit qu’il s’autorisait avant de retourner dans sa vie londonienne et tout laisser derrière lui.


Sauf que les secrets finissent toujours par se savoir, et la situation avait très vite échappé au jeune Brennan. Cordelia avait appris la vérité sur son prétendu célibat et, à juste titre, avait disparu de sa vie du jour au lendemain. Oliver a tout de même terminé son contrat, mais Cordelia n’était plus dans le tableau et Oliver n’avait probablement jamais autant entendu un répondeur de sa vie. Et c’est peut-être à ce moment précis qu’il s’était rendu compte de ce qu’il venait de perdre. Depuis son arrivée à Oakwood, il n’avait quasiment pas pris des nouvelles de sa copine et le voilà à se démener pour parvenir à s’excuser auprès d’une fille qu’il ne connaissait que depuis peu. Fin de sa grande parenthèse, il était temps de retourner dans son quotidien londonien, sans avoir pu glisser un mot à Cordelia. C’est en partant que son grand-père, au détour de ce qui semblait être une blague, avait proposé à Oliver de revenir un de ces quatre pour bosser au garage.


Lorsque Oliver est arrivé chez lui, il n’a pas vraiment été accueilli à bras ouvert. Un écart que ses parents lui ont vite pardonné, mais il avait bien senti que le sujet du grand-père était encore plus tabou que jamais. Il ne faudrait tout de même pas qu’il parvienne à leur voler leur fils, non ? Seulement, les dernières paroles de son grand-père ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd et il a commencé à se renseigner pour bosser dans la mécanique. Il a réussi à se dégoter un apprentissage dans un garage de quartier, pour y faire ses premières marques et avoir une expérience. La relation avec sa petite amie a repris de plus belle, mais il savait au fond de lui que quelque chose était brisé. Ne tenant pas à répéter l’erreur deux fois, il avait tout de suite avoué, mais elle avait décidé de le pardonner. Surpris, Oliver avait fini par la larguer quelques mois plus tard, préférant ne pas passer du temps avec une fille alors qu’une autre avait élu domicile dans son esprit. A l’inverse, il a préféré se focaliser sur son travail, histoire de pouvoir mettre un peu d’argent de côté, également.


C’est l’année de ses 25 ans, qu’Oliver a connu sa deuxième crise : démission dans le garage où il travaillait, et grosse discussion familiale pour annoncer sa décision : il partait vivre à Oakwood. Quelques mois, quelques années, toute sa vie. Il y avait une certaine raison en particulière, bien qu’il n’avait toujours, malgré les années, pas réussi à reprendre contact et qu’il ignorait même si cette dernière vivait toujours là-bas. Mais surtout, il fallait bien l’avouer, le cadre de vie qu’il avait pu connaître là-bas, même pour une courte durée, lui manquait terriblement contrairement à celui de la capitale. Il avait beau aimer Londres, il ne s’y voyait plus y vivre sur le long terme. Enfourchant à nouveau sa moto, c’est avec son éternel sac, ses économies amassés qu’il repartait en direction d’Oakwood, un peu à l’improviste, pour venir vivre chez son grand-père le temps de trouver un logement, et surtout enfiler le bleu de travail du garage familial.


Infos en vrac : Bien qu'Oliver a le permis voiture, il n'en a jamais possédé une. Il se contente de sa moto, qu'il vente ou qu'il neige. * Oli est fumeur, bien que son entourage ait tendance à le lui reprocher, et il lui arrive de boire, mais sa jeunesse lui a fait connaitre sa limite : ivre oui, ivre mort non. * Il est un grand fan d'urbex, et il lui arrive d'en faire lui-même. Seul ou avec quelques potes. Il filme par moment aussi, mettant l'enregistrement brut sur youtube, histoire d'avoir un souvenir * Probablement en lien, c'est un grand fan d'horreur sous toutes les formes : jeux-vidéos, livres, films. * Il est claustrophobe, au point où même dans sa chambre, il est fréquent qu'il laisse la porte entre-ouverte, plus par habitude. * On l'appelait souvent le vieux, quand il était adolescent. Pour cause, il achete encore cds et vinyls, et malgré un téléphone récent, il se trimballe toujours avec un lecteur cassette et un vieux casque, que ce soit pour se balader en ville ou faire du sport. * Personne n'est au courant dans son entourage, mais il n'est pas mauvais en dessin. Il a un vieux carnet dans son sac, qu'il sort en l'absence de spectateur et dessine un peu tout ce qui lui passe par la tête. * Oliver a plusieurs tatouages sur le corps, bien que la plupart ne sont que peu visibles car majoritairement dissimulé sous son t-shirt. On peut apercevoir un bout sur son bras droit ainsi qu'un tatouage visible sur son avant bras gauche. Il porte également toujours une bague, le seul bijou de valeur qu'il possède, qu'il s'est acheté avec sa première paie en compagnie de sa soeur. Etant donné qu'elle a également eu un coup de coeur, il lui a pris exactement la même.