heart : en couple avec noamh. depuis quelques semaines à peine. une histoire qui en a emmené une autre...
work : ambulancier. sans diplôme et puisqu'il ne peut pas sauver sa mère, il tente d'aider les autres en les conduisant à l'hôpital.
home : sdf. situation provisoire depuis qu'il a quitté son ex et qu'il lui a tout laissé. cameron dort parfois chez un ami, parfois quelque part dehors avec sa moto.
outfit, casque enfoncé sur la tête, cameron conduit aussi rapidement que la circulation le lui permet. sous l'effet de l'adrénaline, il ne réfléchit pas ; ou plus vraiment comme il a pu le faire au cours de ces derniers jours. de disputes en disputes, de cris en échanges, cameron a tout laissé derrière lui. il lui a dit qu'elle peut tout garder, qu'il ne veut plus rien avoir à faire avec elle. deux années abandonnées - tout ça pour qu'elle lui fasse un enfant dans le dos. comment avoir confiance ? et pourtant, à son tour, et en dépit de tous les moeurs, cameron a joué dans la même cours qu'elle. il l'a trompé sans jamais le lui avouer, il a noué une relation uniquement basée sur des relations charnelles (au départ), et puis aujourd'hui... le voilà qui roule à toute allure sur sa moto pour aller le chercher. noamh. lui demander de ne pas partir ; rester avec lui même s'il n'a pas grand-chose à lui offrir. n'est-ce pas égoïste de sa part ? pourtant cameron fonce et se promet de ne plus s'interroger sur ce que cela peut signifier. il veut au moins s'excuser convenablement. lui expliquer, au mieux, qu'il était aveuglé par sa propre douleur au point de le blesser sans même s'en rendre compte. ça n'excuse pas tout, bien sûr... mais peut-être que noamh saura le comprendre.
une fois l'aéroport en vue, il est plutôt heureux d'être en moto afin de zigzaguer entre les voitures, se faufiler et pouvoir se garer sur une place très proche du terminal. sac sur le dos et casque dans la main, cameron s'engage dans le grand hall où il doit reprendre quelques secondes son souffle. ne pas se tromper. il lit les affichages, voit que l'embarquement pour le départ en corée a déjà lieu. son coeur s'agite sous sa poitrine, ses jambes s'élancent aussitôt. il cherche noamh du regard, noamh sûrement entouré de ses deux parents. où est-il ? une seconde il croit voir une silhouette, mais lorsque la personne se retourne, ce n'est pas noamh. cameron sent l'angoisse de l'avoir raté monter en lui. son sang bouillonne dans ses veines. il ne peut pas être déjà parti, ce n'est pas possible. cameron s'avance davantage parmi les voyageurs, mais il ne peut pas dépasser une certaine zone. - noamh ! attends ! son cri résonne dans l'aéroport. parce que le jeune homme est là. cameron l'a reconnu, même de dos. sa chevelure blonde, ses chaussures hautes pour compenser sa petite taille... cameron n'a pas de doute. mais va-t-il seulement se retourner pour l'écouter ? cameron sent le regard de plusieurs personnes sur lui, qu'importe. les seules prunelles qu'il souhaite croiser son celles de noamh. mérite-t-il seulement une seconde chance ?
âge : vingt-et-deux ans, encore des rêves plein la tête malgré ce qu'il peut dire.
heart : en couple, depuis quelques semaines. le coeur faiblit ou justement bat trop vite à ses côtés, a peur de s'exprimer.
work : ingénieur du son, à droite, à gauche, pas de réelles prises pour l'instant. puis guitariste, chanteur dans un groupe de rock qui se produit dans des bars, en première partie ou dans des festivals.
home : chez un ami, le temps de se trouver quelque chose.
ootd - Il ne s’était pas remis, il n’irait pas prétendre le contraire. Il allait quitter un pays où il avait vécu pleinement et où pourtant il avait failli y perdre son père et où il avait perdu son tout premier amour. de base, il ne comptait pas y renoncer. Il s’était vu se battre pour lui, prêt à l’arracher à cette petite-amie qui ne le méritait pas. Même si au fond il n’avait pas mieux valu qu’elle ces derniers mois. Il avait su dès le début, il était devenu ce dommage collatéral de sa propre initiative et aujourd’hui, il n’y avait plus rien que du vide. Ce n’était pas grave, il s’en remettrait. N’est-ce pas ? Il ne cessait d’y penser. c’était voué à l’échec. Cameron n’avait pas voulu en venir là mais il avait fini inconsciemment par le manipuler à sa guise. Il avait obtenu ce qu’il voulait puisqu’elle lui était revenue bien qu’il ne soit pas certain qu’elle ait pu quitter cette personne avec qui elle l’avait trompé. Mais il n’agissait pas de ses affaires, ça n’avait jamais été le cas. Il n’était que la pièce rapportée dans toute sa splendeur. il ne s’attendait plus à rien. C’était pour cette raison qu’il avait accepté de rentrer avec ses deux pères. Il était un jeune adulte désormais, majeur, et il y avait tous ses amis ici. Son groupe, probablement une entreprise prête à l’engager sur le champ. Cependant, il savait qu’il avait quelque part une page à tourner et le mieux était de partir. Retrouver ses origines, peut-être redécouvrir qui il était réellement. Hormis ce prénom s’échappant d’entre ses lèvres. Il se retourna, pris au dépourvu. Ses parents s’arrêtèrent eux aussi et l’un d’eux découvrit enfin de qui s’agissait-il ; Cameron.
« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »
Il s’approcha, resta derrière les barrières. Se terra dans le silence car plusieurs questions se bousculaient dans ses esprits. Il était dans une incompréhension floue et pour l’instant, seule la réponse que lui apporterait Cameron l’amènerait à choisir la bonne façon de communiquer avec lui.
heart : en couple avec noamh. depuis quelques semaines à peine. une histoire qui en a emmené une autre...
work : ambulancier. sans diplôme et puisqu'il ne peut pas sauver sa mère, il tente d'aider les autres en les conduisant à l'hôpital.
home : sdf. situation provisoire depuis qu'il a quitté son ex et qu'il lui a tout laissé. cameron dort parfois chez un ami, parfois quelque part dehors avec sa moto.
outfit, ce qu'il fait là... n'est-ce pas évident ? non. bien sûr que non. après ces quelques semaines passées à se côtoyer, cameron sait qu'il a fait plus de mal à noamh qu'autre chose. au début, peut-être pas ; ils ne se voyaient que pour s'amuser, prendre du bon temps. sans jamais rien avouer - ou presque. et puis après, aveuglé, cameron a été désireux de s'approprier le jeune homme. le faire croire en des choses qu'il était dans l'incapacité de lui offrir. le vouloir à ses côtés parce que noamh a été la seule personne à le faire se sentir vivant. l'attention tournée vers lui, cameron est devenu un homme presque malsain à aimer. pourtant... il déglutit et se fige à son tour lorsque noamh lui fait face. il demeure là, une main accrochée à la lannière de son sac à dos. ses doigts se resserrent autour et il sait qu'il n'a pas beaucoup de temps s'il souhaite lui parler. qu'importe le regard des gens, l'attention de ses pères sur lui. cameron ne veut plus faire marche arrière. - écoute, je... il inspire une grande bouffée d'oxygène et les paroles s'évadent enfin de ses lèvres : - je sais que je t'ai énormément blessé. même si ce n'était pas mon intention et que je le regrette aujourd'hui, j'ai fini par m'en rendre compte. je voulais juste... tu sais, mh, faire comme elle. prouver peut-être qu'elle n'était pas le centre de mon univers. cameron se sent mis à nu, gêné. il glisse une main dans sa nuque, frictionne ses cheveux. les hauts-parleurs annoncent les derniers appels pour passer la sécurité. est-ce que noamh va vraiment s'en aller ? va-t-il lui échapper ? - j'ai été idiot, mais je veux faire les choses correctement maintenant. je l'ai quitté, noamh. je lui ai tout laissé. sauf sa moto et ce sac qu'il transporte partout avec lui. sa petite coquille, sa petite maison. cela fait plusieurs jours désormais et noamh est la première personne à qui cameron se confie sur sa situation. son regard vient chercher le sien, se perdre dans l'immensité de ses yeux. cette chaleur qui lui est propre et qui lui a permis de faire tous ces pas en avant malgré les douleurs causées en chemin. cameron aimerait attraper sa main au creux de la sienne, mais il a peur que ça ne soit encore trop tôt. que noamh s'efface avec le vent.
âge : vingt-et-deux ans, encore des rêves plein la tête malgré ce qu'il peut dire.
heart : en couple, depuis quelques semaines. le coeur faiblit ou justement bat trop vite à ses côtés, a peur de s'exprimer.
work : ingénieur du son, à droite, à gauche, pas de réelles prises pour l'instant. puis guitariste, chanteur dans un groupe de rock qui se produit dans des bars, en première partie ou dans des festivals.
home : chez un ami, le temps de se trouver quelque chose.
ootd - Ses esprits devaient lui jouer des tours. Cameron n’était pas devant ses yeux, ce n’était pas la réalité. Pas après ce qui était, pas après tous les mots qu’ils s’étaient dits l’autre soir. le dernier soir où ils s’étaient vus. Une rupture qui n’en était pas une. un coeur brisé, par un amour qu’il n’avait pas cru voir venir.
c’est toujours comme ça, les gens fuient dès qu’il y a des responsabilités. quelles responsabilités ?! ce sont les tiennes pas les miennes !
Et les souvenirs étaient ravivés, le myocarde le ressentait. Cela devenait d’un seul coup difficile de respirer. En l’accostant au bar la première fois, il n’avait pas cru un seul instant qu’il puisse tomber amoureux. Ça n’avait été qu’une envie, un désir poussé parce qu’il l’avait trouvé beau. Attablé en solitaire au comptoir. Pourquoi est-ce que ça avait été lui plus qu’une autre personne ? Aussi égoïste soit-il, il aurait aimé que cela soit une autre personne car il souffrait assez à l’époque pour ne pas se voir rajouter d’autres problèmes. Et les problèmes n’avaient visiblement pas pris fin. Il se tenait, silencieux, face à lui et voyait son incompréhension prendre place sur son visage. C’était ridicule. c’était lui-même qui était décontenancé qu’il se ramène à l’aéroport en croyant que des mots pouvaient lui apporter son pardon. Il ne s’excusait même pas.
« Tu l’as quitté même si elle est enceinte ? »
Cameron n’aurait jamais fait ça. Au-delà du mal qu’il avait pu lui faire, c’était un homme droit et ça ne pouvait signifier qu’une chose. Il n’irait pas s’en avancer.
« Tu ne t’excuses même pas, tu ne fais qu’exposer tes regrets, lâcha-t-il, sec, Même si je savais depuis le début, tu m’as laissé croire énormément de choses, Cameron, et tu as fait plus que me blesser. Aujourd’hui, qu’est-ce que je dois croire ? »
Il sentait déjà pris par l’émotion. Il avait honte d’être exposé à tous les regards, notamment à ceux de ses parents. Que pensaient-ils de leur fils qui s’était laissé aller dans cette relation malsaine ? parce qu’il avait atrocement souffert, il avait fini par leur en parler. Il déglutit et regarda ailleurs. Il avait compris le sous-entendu de Cameron et c’était tout ce qu’il avait pu espérer. mais, cela en valait-il la peine ? Lui qui était tombé fou amoureux de lui pouvait-il rester alors que ses sentiments n’étaient pas réciproques et qu’il ne s’agissait que d’une simple attache ?
« Je ne veux pas être ta roue de secours. »
Ironique face à ce casque que Cameron avait entre les mains.
heart : en couple avec noamh. depuis quelques semaines à peine. une histoire qui en a emmené une autre...
work : ambulancier. sans diplôme et puisqu'il ne peut pas sauver sa mère, il tente d'aider les autres en les conduisant à l'hôpital.
home : sdf. situation provisoire depuis qu'il a quitté son ex et qu'il lui a tout laissé. cameron dort parfois chez un ami, parfois quelque part dehors avec sa moto.
outfit, cameron sent bien que les erreurs ne sont pas aisées à expliquer et encore moins à pardonner. il regrette, bien sûr, mais l'idée de s'excuser lui a-t-elle seulement traversé l'esprit ? il aimerait que noamh comprenne sa situation, qu'il puisse imaginer ce qu'il est en train de vivre ; mais en même temps... cameron ne lui a jamais réellement parlé de lui. noamh ne sait pas grand-chose de son passé, de ce qui a construit l'homme qui se tient aujourd'hui devant lui. non, cameron n'a rien dit. peut-être honteux, peut-être pas prêt de refaire confiance alors que celle envers son ex petite amie a été ébranlée, brisée. - ce n'est pas le mien, noamh ! cet enfant qu'elle porte n'est pas le mien ! il sent toutes les paroles bloquées dans sa gorge. toutes ces fois où il s'inquiétait de ne pas la voir rentrer chez eux alors qu'elle prenait du bon temps ailleurs. comment a-t-il pu ne rien voir ? à quel moment son amour ne lui a-t-il plus suffi ? pourquoi est-ce que ses relations se terminent toujours de cette manière ? la preuve étant avec noamh à qui il continue de faire du mal. les jointures de ses phalanges deviennent presque blanches tandis que les maux de son interlocuteur prennent de plus en plus de place au sein de la conversation. cameron a l'impression qu'il va exploser, qu'il va tout lâcher et se mettre à cogner sur n'importe quoi. cette fureur qu'il contient en lui bouillonne au creux de ses veines et noamh assène le coup de grâce en lui déclarant qu'il ne veut pas être sa roue de secours. - arrête. tu peux pas dire ce genre de choses ! tu te rends même pas compte que c'est pas ma roue de secours que t'es, mais ma bouée de sauvetage ! noamh, t'es la seule personne qui a réussi à m'atteindre quand plus rien ni personne n'y arrivait. ses poings se resserrent un peu plus sur la lanière de son sac, sur son casque. cameron pince les lèvres, a l'impression d'être qu'un mauvais rôle face au public qui l'entoure. oui, il sait qu'il a tous les torts ; comment faire pencher la balance en sa faveur ? souhaite-t-il seulement se faire excuser ou que noamh reste ? une seconde, il vascille. - je suis désolé, d'accord ? j'aurais pas dû me comporter comme je l'ai fait avec toi à plusieurs reprises, mais tu... j'ai essayé... il s'agace. s'empêtre. jure entre ses dents. revient soutenir le regard de ce garçon qui lui fait perdre ses moyens. redescendre, s'essouffler, sa colère. - noamh, je tiens à toi. je tiens vraiment à toi. pourtant, tout ce qu'il peut désormais lui offrir se résume à sa propre silhouette. celle qui permet d'être au moins honnête. il s'est rapproché d'un pas, le seul qui puisse faire vers noamh. le ruban de sécurité contre le ventre.
âge : vingt-et-deux ans, encore des rêves plein la tête malgré ce qu'il peut dire.
heart : en couple, depuis quelques semaines. le coeur faiblit ou justement bat trop vite à ses côtés, a peur de s'exprimer.
work : ingénieur du son, à droite, à gauche, pas de réelles prises pour l'instant. puis guitariste, chanteur dans un groupe de rock qui se produit dans des bars, en première partie ou dans des festivals.
home : chez un ami, le temps de se trouver quelque chose.
ootd - Ils ne se connaissaient pas. Il voyait bien la colère envahir ses traits, frustration évidente de ne pas y parvenir du premier coup alors que Noamh devrait savoir. savoir quoi ? il ne savait rien. Il ne le connaissait pas, il ne savait même pas quelle était sa date d’anniversaire. Ils n’avaient fait que se voir pour le sexe. Quelques petits rencontres perdus entre leurs relations charnelles, et après ? Cameron ne parlait pas beaucoup et il s’était tu comme lui. Il avait eu peur de le déranger, il n’avait pas voulu étaler son histoire. Lui dire que des fois c’était difficile de se lever le matin. Qu’il n’en avait pas envie, qu’il ne souhaitait que se blottir entre ses bras pour une fois. Il se souvenait d’une fois où il avait passé la nuit chez lui et il ne s’était rien passé hormis le fait qu’ils avaient dormi ensemble. Est-ce que ses sentiments n’avaient-ils pas pris d’ampleur cette nuit-là ? Cameron savait qu’il ne pouvait profiter et c’était lui qu’il était venu le voir. pourquoi ? Les questions se bousculaient tandis que des réponses se faisaient devinettes. Il n’y en avait qu’une dont il était certain et c’était toujours la même ; ils avaient été égoïstes autant l’un que l’autre. Alors il se demandait s’il avait le droit de l’implorer de s’excuser quand il était peut-être le premier à lui avoir fait du mal. Ses lèvres tremblaient tandis qu’il réfléchissait aux mots qu’il désirait lui communiquer. Il l’écoutait avec soin, serrait lui aussi la lanière de son sac. Sa guitare pesait lourd dans son dos, il avait peur de tomber. Mais Cameron venait de lui dire qu’il tenait à lui. Il n’eut pas à s’avancer, une main le poussa vers lui. C’était l’un de ses deux pères, il le découvrit en se retournant.
« Je tiens à toi moi aussi, souffla-t-il, mais… »
Allait-il vraiment poser cette question ? À savoir serait-il revenu vers lui même si cet enfant aurait été le sien ? Il était pétrifié sur place. Il allait le faire fuir.
« Qu’est-ce que je peux t’apporter de plus aujourd’hui ?, ancra-t-il ses prunelles fatiguées dans les siennes, J’ai l’impression d’avoir déjà tant fait sans que cela ne soit assez. Je… Qui me dit que le cycle ne va pas recommencer ? »
Il relâcha la lanière de son sac et posa une main sur son torse au niveau de son coeur.
« Qu’est-ce qui me prouve que tu ne vas pas encore me faire du mal ? »
Et qu’il n’allait pas lui en faire ? Ils avaient assez souffert tous les deux. Ils n’avaient pas besoin que cela recommence et il n’était pas assuré du choix à faire.
heart : en couple avec noamh. depuis quelques semaines à peine. une histoire qui en a emmené une autre...
work : ambulancier. sans diplôme et puisqu'il ne peut pas sauver sa mère, il tente d'aider les autres en les conduisant à l'hôpital.
home : sdf. situation provisoire depuis qu'il a quitté son ex et qu'il lui a tout laissé. cameron dort parfois chez un ami, parfois quelque part dehors avec sa moto.
outfit, noamh ne connaît rien que ce que cameron a bien voulu lui dire de lui. l'essentiel, ce qui résume globalement les trois dernières années de cette vie qu'il est venu trouver dans cette nouvelle ville. recommencer, tenter de devenir un homme meilleur, bien que l'essentiel de ses mauvaises actions reposent sur des mauvais choix et non l'envie de mal faire. mais noamh n'en sait rien. non, il ne sait pas que sa mère est malade, que sa soeur est restée auprès d'elle après qu'il l'ait fait, lui. il ignore la revente de drogue, les combats illégaux, les risques qu'il a encouru et ceux auxquels il a échappé. alors comment s'excuser ? comment peut-il comprendre ? tout comme cameron n'est au courant que d'une infime partie de l'histoire de son interlocuteur. son père sortit du coma, tous les efforts que noamh a dû faire pour aider son autre père, ne pas se perdre lui-même. les entailles sont plus profondes qu'ils ne le savent. et puis un geste. un pas dans sa direction pour qu'ils soient si proches. c'est l'un des parents de noamh qui a initié ce mouvement. cameron sent son corps se tendre sous la proximité de celui qui a été son amant. il lui avoue tenir à lui et, quelque part, cameron sait qu'il ne mérite pas cela. pourtant, ça ravive une flamme en lui. - noamh... t'y es pour rien. c'est juste moi qui n'aie pas su faire la part des choses. je crois... que j'étais pas prêt. je voulais juste que tu sois là pour moi quand j'en avais besoin. effet pansement. cameron en est honteux ; hideux. il l'avoue malgré tout tandis que sa main qui tient son sac finit par rejoindre celle de noamh qui s'est déposée sur sa poitrine. il glisse ses doigts sur les siens, presque en apnée d'ignorer si son cadet acceptera cette étreinte. - je peux pas promettre que je te ferais plus de mal, j'ai jamais réussi à faire autrement. mais je peux te jurer que j'écouterais, que je ferais de mon mieux pour comprendre et résoudre le problème si ça doit arriver une nouvelle fois. son regard au creux de ses yeux, a-t-il pleuré pour lui ? pour cet homme qu'il représente si mal ? cameron déglutit, ne cherche pas à banaliser les fautes qu'il a pu commettre au cours de ces derniers mois où leur relation a vu le jour. il reconnaît ses torts, veut être assez courageux pour les affronter. il resserre doucement ses phalanges autour de celles de noamh. il sait qu'autour d'eux la vie continue et que l'avion n'attendra pas son interlocuteur. il hésite pourtant, il se demande s'il a seulement le droit de lui demander... - reste. s'il-te-plaît. soufflé, rien que pour qu'il soit le seul à entendre son égoïsme.
âge : vingt-et-deux ans, encore des rêves plein la tête malgré ce qu'il peut dire.
heart : en couple, depuis quelques semaines. le coeur faiblit ou justement bat trop vite à ses côtés, a peur de s'exprimer.
work : ingénieur du son, à droite, à gauche, pas de réelles prises pour l'instant. puis guitariste, chanteur dans un groupe de rock qui se produit dans des bars, en première partie ou dans des festivals.
home : chez un ami, le temps de se trouver quelque chose.
ootd - Cameron était venu le chercher. Cameron avait filé le long de la route sur sa moto et s’était précipité à l’aéroport dans l’espoir de l’atteindre avant qu’il ne parte. Il était là pour lui, uniquement pour lui parce qu’il tenait à lui et qu’il désirait l’avoir auprès de lui. Malgré leurs erreurs, malgré leur égoïsme. à tous les deux, à Cameron qui lui avouait enfin qu’il n’avait été qu’une compresse pour sa douleur. Et il lui en voulait. Il lui en voulait d’avoir accepté ses avances, il lui en voulait de s’être servi de lui et il avait envie de le lui hurler à la figure mais il avait appris beaucoup de choses au cours de la vie et le principal restait qu’au-delà de tout ça il n’était jamais tombé amoureux comme il l’était de Cameron. mais il y avait ses parents, son père sorti du coma. Il n’avait jamais été séparé d’eux depuis qu’il avait été adopté et il ne savait pas ce qu’il souhaitait le plus. rester près de Cameron ou les suivre. Il devait prendre soin d’eux, ils venaient de se retrouver tous les trois. Le coeur tiraillé de deux côtés, quand il n’aimerait n’écouter que son coeur. il n’avait pas non-plus envie de paraître encore plus égocentrique. Il se tourna vers eux, sut à leurs sourires qu’il n’avait pas à douter. Alors il demanda à Cameron de l’attendre. Partit auprès d’eux. Il ne restait que quelques minutes. De rapides mots échangés, juste assez et il les serra contre lui, les remercia. Leur fit promettre qu’il ne l’appelle lorsqu’ils seront arrivés et retourna près de Cameron. de l’autre côté du ruban de sécurité. Il attrapa ses doigts parce que c’était plus difficile qu’il ne l’aurait cru. Il fit un dernier signe à ses deux pères et les vit disparaître de sa vue. Ses larmes surgirent de nul part et il éclata en sanglots sans se contrôler. Il ne savait même pas s’il s’agissait de joie ou de tristesse, peut-être des deux. Il s’était passé beaucoup de choses et finalement, c’était la toute première fois qu’il laissait à son corps le besoin de souffler. Parce qu’il ne l’avait pas fait depuis trop longtemps. tout doucement, il s’autorisa à se tourner vers Cameron, à poser son front contre son torse. À retrouver son calme contre lui parce qu’il était en train de l’inquiéter. Lui faisait-il regretter sa décision ? si c’était le cas, il n’avait pas à le faire.
« Je t’ai attendu, tu sais. »
Il fallait bien qu’il le lui dise. Il avait espéré ce soir-là que Cameron ne le rattrape. Ne saisisse sa main et ne lui avoue qu’il ne resterait pas avec cette personne qui lui avait fait du mal. Et quand il s’était retourné, il ne l’avait pas vu. Il n’avait trouvé que le vide et il avait eu mal. Il ne le connaissait toujours pas, il ne savait pas ce que allait se donner et c’était bête. Parce qu’il était juste tombé amoureux.
« Ah, j’ai faim !, s’exclama-t-il après s’être calmé contre lui, On va se poser quelque part ? »
Dernière édition par No Amh Yim le 16/9/2024, 12:11, édité 1 fois
Cameron Yun
first ray of the sun
in front
âge : vingt-six ans.
heart : en couple avec noamh. depuis quelques semaines à peine. une histoire qui en a emmené une autre...
work : ambulancier. sans diplôme et puisqu'il ne peut pas sauver sa mère, il tente d'aider les autres en les conduisant à l'hôpital.
home : sdf. situation provisoire depuis qu'il a quitté son ex et qu'il lui a tout laissé. cameron dort parfois chez un ami, parfois quelque part dehors avec sa moto.
outfit, frisson qui parcourt l'échine de cameron lorsqu'il sent la tension dans le corps de noamh à travers l'étreinte de leurs doigts. cette hésitation, évidente et tout à fait normale, et son propre coeur qui bat si vite au creux de sa poitrine. noamh l'entend-t-il ? le sent-il ? cameron a fait de son mieux pour s'ouvrir un peu à lui au cours de ces paroles. de cette envie irrépressible de venir jusqu'à l'aéroport ; au moins lui dire au revoir. adieu. s'excuser. et puis écouter le fond de sa pensée et lui demander de rester à ses côtés. cameron sait bien qu'il n'a pas grand-chose à lui offrir. il ne lui reste plus rien. il a tout abandonné derrière lui. son appartement et tous les biens qu'il y avait stocké au fil de ces deux dernières années. il n'a plus que ce sac qu'il porte sur son dos ; fardeau. et le poids de toutes les erreurs accumulées. il sait que noamh ne lui pardonnera pas par de simples paroles et cameron ne lui en veut pas. il se rappelle toutes ces fois où, égoïste, il a tenté de s'approprier le jeune homme parce qu'il se sentait seul, délaissé ; abandonné. il a fracturé cette relation en se consolant sur le fait qu'il s'agit de noamh qui est venu l'accoster le premier. qui savait qu'il était alors en couple. qui a continué à accepter de le voir. alors oui, si noamh s'en va aujourd'hui, cameron en sera profondément démuni mais il n'en sera jamais rancunier. les fautes, c'est lui qui les a commises.
lentement, leurs phalanges se décrochent. noamh se retourne pour regarder ses pères. cameron a la gorge serrée quand il échange lui-même un regard avec ces deux hommes qui lui disent secrètement de bien mieux protéger leur fils. il comprend alors que noamh reste ici, pourtant, leur au revoir ravive des blessures du passé et il ne peut s'empêcher d'imaginer sa petite soeur et sa mère à l'aéroport lorsqu'il est lui-même parti. - noamh... il est revenu tout contre lui. cameron le recouvre de ses bras, glisse délicatement une main à l'arrière du crâne de son interlocuteur pour le cacher des regards indiscrets. il soutient son petit corps quand les larmes se muent en sanglots. et avant que les deux hommes ne disparaissent complètement de son champ de vision, cameron leur adresse un signe de la tête. - je t'ai laissé partir une fois, je referais plus cette erreur. ni aucune autre. ils demeurent ainsi enlacés durant quelques minutes, le temps suffisant pour que noamh s'apaise. réussise à le faire au creux de ses bras à lui. cameron est ému de cette situation et voilà que noamh réclame à manger. il en rit et l'atmosphère, lui aussi, s'apaise. il caresse sa joue de ses doigts avant de l'emmener dans la ville de bristol. ils reviendront à oakwood un peu plus tard. ils trouvent un endroit où s'installer, chaleureux et paisible. il laisse noamh commander ce qu'il souhaite. - comment tu te sens ? tout simplement.
âge : vingt-et-deux ans, encore des rêves plein la tête malgré ce qu'il peut dire.
heart : en couple, depuis quelques semaines. le coeur faiblit ou justement bat trop vite à ses côtés, a peur de s'exprimer.
work : ingénieur du son, à droite, à gauche, pas de réelles prises pour l'instant. puis guitariste, chanteur dans un groupe de rock qui se produit dans des bars, en première partie ou dans des festivals.
home : chez un ami, le temps de se trouver quelque chose.
ootd - Ils n’étaient pas que deux inconnus et pourtant l’étaient-ils. Ils ne connaissaient d’eux que ce qu’ils avaient bien voulu se dire, si peu quand on y pensait. Et qu’en étaient-ils des mots communiqués à travers leurs corps entremêlés ? Les maux. Réels. Noamh ne savait pas que cet instant ravivait des douleurs du passé à Cameron, il n’entrevit qu’un éclat triste au creux de ses prunelles sans comprendre. L’heure n’était pas encore à ce genre de questions et il aimerait malgré tout les lui poser. Le connaître enfin. Cet homme venu le chercher après tout ce qui leur était arrivé. Cameron l’avait protégé des regards indiscrets durant le temps où il avait pleuré, lui avait assuré qu’il ne le laisserait plus partir. Ça lui avait tiré un sourire et il lui avait annoncé avoir faim. en vérité, il souhaitait partir d’ici et prendre conscience que ce n’était pas d’un rêve mais de la réalité. Ils s’installèrent dans un petit restaurant et commandèrent calmement. C’était bête mais il se sentait nerveux. Il avait envie de saisir sa guitare, jouer quelques accords et laisser la musique l’enivrer. Apaiser son coeur chamboulé car il était parti ce matin sans s’attendre à ce revirement de situation. On se préparait le plus souvent à partir de chez ses parents et il n’était pas certain d’y avoir pensé comme il aurait dû le faire. Puis, même si Cameron était venu le chercher et lui avait demandé de rester, cela signifiait-il qu’ils sortaient ensemble ? Il ne voulait pas s’emballer non-plus bien qu’il avait entendu avec soin ses paroles et que ça n’indiquait pas qu’il n’en était rien.
« Ah, euh, je ne sais pas ?, en rit-il, mal à l’aise, Je suis partagé. Je ne regrette pas ma décision mais ce n’est pas facile de quitter sa famille, se mit-il à fixer l’eau dans son verre, Tu sais, ils m’ont offert une deuxième chance. Ils m’ont permis de vivre à ma juste valeur et je leur dois tout, sourit-il doucement, On n’aura beau le dire mais les enfants à l’orphelinat ne sont pas tous adoptés et la vie n’est pas simple là-bas. »
Il ne s’en souvenait qu’à peine, il n’y avait pas passé assez de temps pour le faire. Il n’avait que quelques brides et cela n’avait pas été facile. On ne les maltraitait pas mais chaque histoire avait son lot de larmes accompagnatrices. Des coeurs brisés déjà à de si jeunes âges.
« Et toi, comment tu te sens ? »
Il retrouva la profondeur de ses prunelles et songea qu’il l’aimait plus qu’hier. Aurait-il pu l’oublier s’il n’était pas venu le chercher ? Peut-être même aurait-il fini par revenir ici et par le retrouver. L’emmener au moins vers le bonheur qu’il soit avec ou sans lui.