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You fell in love. (Karl)
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Orion Collins
first ray of the sun
Orion Collins

in front
âge : 28 ans, né le 26 avril 1996.
heart : Célibataire depuis peu, bisexuel.
work : Etudiant en médecine, interne à l'hôpital de Bristol.
team : les joggeurs + club d'astronomie, mais sa présence est aléatoire dans les deux clubs
home : un appartement (bordélique) à Jersey Docks
dream : devenir médecin et ouvrir son cabinet à Oakwood
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secret box : You fell in love. (Karl) B16957fb8eb4f38ae103e8f043d7b5e9c29decff
post : 49
Date d'inscription : 04/08/2024
faceclaim : paul mescal © lumossolemstuff
behind
20/8/2024, 23:37




You fell in love.



Le goût du café lui semblait plus amère le reste de sa journée, dès l'instant où Karl avait décliné son invitation à se rendre à la fête foraine ce soir. Un refus de plus, glissé sans effort dans le tiroir déjà bien rempli des « désolé, je ne suis pas libre ce soir. » Mais qu'espérait-il vraiment avec cette proposition ? Un rendez-vous intime, perchés tous les deux dans la grande roue à contempler le coucher de soleil ? Le ridicule de sa démarche lui avait sauté au visage, plongé dans une honte qui ralentissait cruellement le cours des heures. Aimer Karl, c'était comme s'éprendre des étoiles tout en attendant que le soleil couchant nous rende la pareille. Il n'y avait aucun univers où Karl accepterait ces invitations timides. En dehors de l'hôpital, Orion n'avait jamais eu l'occasion de le croiser ailleurs, jamais pu lui offrir autre chose qu’un café tiède de cette machine vieillissante, dont la peinture écaillée racontait les années. Et pourtant, il avait essayé, même si Karl n'avait jamais semblé être le genre d'homme à se perdre dans les boîtes de nuit ou à répondre aux avances maladroites d'Orion.

Il avait même tenté de convaincre Stanley, un gars de son âge qui travaille ici, de l'accompagner. Tic et Tac, Mario et Luigi, inséparables d'ordinaire. Mais cette fois celui qui complète leur duo improbable avait lui aussi décliné l'invitation, prétextant un événement banal, quelque chose comme l'anniversaire du cousin de la voisine de sa mère… Orion avait cessé d'écouter après ce refus maladroit. Il n'avait rien laissé transparaître en quittant l'hôpital, mais un pincement lui serrait tout de même le cœur. Après avoir commencé sa journée aux aurores, bien avant que le soleil ne pointe à l’horizon, Orion avait pris la route en milieu d'après-midi pour rentrer à Oak. Les doigts tapotant distraitement sur le volant, les cheveux balayés par le vent, il essayait d’oublier les échecs accumulés au fil des heures. Sa mère l'avait appelé pour lui proposer de les rejoindre à la fête foraine, elle, son père, et Vesper, son petit frère de six ans. Quelle ironie… Mais Orion avait décliné, prétextant une fatigue imaginaire, préférant rentrer chez lui.

Pourtant les candidats ne manquaient pas pour éviter la solitude ce soir : Kai, ses sœurs, sa famille, Emry… Mais la tentation d'une douche tiède et d'un encas ont eu raison de lui. Le sommeil l'a rapidement enveloppé lorsqu'il s'est affalé sur son canapé, une rediffusion d'un Late-night show présenté par Jimmy Fallon en arrière-plan. Orion pourrait passer une éternité devant ces émissions, il en a enregistré tellement qu'il pourrait encore en regarder pendant des années! Mais comme souvent, il s'est assoupi devant l'écran. Une heure, deux heures, trois, peut-être quatre avant qu'un bip de son téléphone ne le tire de sa torpeur. Orion a cette mauvaise habitude de ne jamais vérifier ses notifications, d'oublier de répondre, et de se faire engueuler ensuite. Lorsqu'il se réveille, la télévision est passée en veille, et dehors, le soleil amorce sa descente vers l'horizon. La faim se fait sentir et par réflexe, il attrape son téléphone pour passer une commande. Pizza ou nachos, il hésite. Peut-être appeler Kai finalement pour aller manger un bulgogi ? Mais toutes ses envies et plans improvisés s'effondrent lorsque, les yeux encore embués, il découvre une notification de Karl. Il accepte de l'accompagner à la fête foraine.
Merde.

'J'arrive dans 10min'

C'est ce qu'Orion lui répond en pianotant rapidement, avant de réaliser qu'il doit se préparer en vitesse. Il se dépêche, sautant dans un pantalon crème et un top blanc, qu'il complète par une légère veste. Il fait bon à cette période de l'année, mais il préfère être prévoyant. Malgré l'urgence il prend même le temps de se recoiffer, mais il se trouve con lorsqu'il croise son propre regard dans le miroir. Cette douce chaleur qui monte en lui, il ne l'avait plus ressentie depuis son ex.

'En retard, désolé.
On se rejoint à l'angle du photomaton ?
'


Il glisse son téléphone dans sa poche, bien conscient qu'il n'ouvrira plus ses notifications pour le reste de la soirée. L'étoile du guerrier récupère sa vieille bicyclette dans le garage avant de partir. Les minutes défilent, et chaque coup de pédale le rapproche un peu plus de Karl. Le crépuscule est doux, et lorsqu'il arrive et attache son vélo, Orion se félicite d'avoir pris sa veste. La fête bat son plein, la foule est dense, remplie de rires, de musique, et des cris des passagers du grand huit. Et là, un peu plus loin, Karl, dont la simple présence suffit à raviver son sourire. Orion s'avance, levant la main pour attirer son attention. « Hey... Karl. » Il sourit, un sourire un peu idiot, incapable de dissimuler le plaisir qu'il éprouve à prononcer son prénom. « J'espère que t'as pas trop attendu, je ne m'attendais pas à ce que tu acceptes. » Une vérité en demi-teinte, même si ses yeux, marqués par la fatigue, trahissent son état. « Ça me fait plaisir de te voir. » Trop directe peut-être, mais Orion n’a jamais été doué pour dissimuler ses émotions, même quand il essaie. « J'viens ici chaque année, une sorte de rituel. » Son sourire reste accroché à ses lèvres, tandis que son regard effleure un instant la foule. Il hausse les épaules, nonchalant. « Tu veux faire un tour ? »

(c) 0tsana


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Karl Prescott
first ray of the sun
Karl Prescott

in front
âge : 42 ans. D’après les dires de son entourage, parfois il fait plus âgé, parfois il fait plus jeune. Une chose était certaine, personne ne parvient à réellement deviner son âge.
heart : Veuf depuis 13 ans, il enchaîne les conquêtes avec les femmes. Il est actuellement dans une relation qui perdure depuis dix-huit mois, sans l’intention de s’engager. Son deuil est fait, il est en paix avec. Seulement, toutes ses relations suivant son mariage, aussi nombreuses étaient telles, aucune n’avait de quoi réellement le faire vibrer comme au premier jour. Alors, il vit ce qu’il peut vivre, presque en attendant de façon égoïste.
work : Chef du service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital de Bristol. Il s’est installé ici pour prendre place dans ce poste depuis quelques mois.
team : Fou du crochet et Seven Midnight Cinema.
home : Karl vit dans une maison tout en brique. Elle semble tordue, et c’est peut être le cas, mais le privilège d’avoir une demeure aussi ancienne possède tout le charme pour que le docteur s’y sente bien. Lui, et son chat, par ailleurs !
dream : Est-ce arrogant de sa part s’il venait à dire qu’il avait déjà réalisé son rêve? Du moins, ses rêves. Sa carrière, pour commencer, puis il a connu l’a.our et n’est-ce pas là le plus beau rêve, celui que tous les artistes recherchent ? Peut être qu’au fond, il aimerait revivre cette tendresse duveteuse…
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post : 19
Date d'inscription : 12/08/2024
pseudo : Paperghost
faceclaim : Andrew Scott (crédit paperghost)
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https://takeyourtime.forumactif.com/t197-karl-forgotten-love-25-
21/8/2024, 22:13

Orion Collins aime ce message





You fell in love.




Une journée comme les autres. Voilà ce que j’imaginais m’arriver, lors de mon réveil, vers quatre heures du matin. Avec l’objectif de devoir remonter ce service à bout de bras. Doucement, mais sûrement, j’y parvenais. Allongé dans ce lit vide, j’observais l’écran du téléphone sonnant. Bridget n’avait pas répondu, preuve qu’elle n’était pas encore arrivé au Pérou, comme cela était prévu. J’aurai probablement dû grommeler à l’idée de ne pas avoir de ses nouvelles, mais à dire vrai, un simple soupir s’échappa. Encore une journée sans elle. Quand je faisais l’état des lieux, sur dix-huit mois de relation, nous avions vécu ensemble… quatre peut-être cinq mois ? Était-ce ainsi que je désirais ma nouvelle vie à Oak ? L’idée même de remettre tout en question me donna la nausée. J’étais trop fatigué pour le changement, trop vieux pour l’avenir et trop occupé pour penser à ma vie personnelle.  Une tendre étreinte avec mon chat, et je quittais ses draps déjà bien froids.

Et comme souvent, à peine avais-je mis les pieds dans mon service —que j’aimais bien appeler mon Royaume pour impressionner mes internes— que j’étais dans le feu de l’action. Non, ce n’était pas une journée comme les autres et comme à chaque fois. Tous patients, toutes histoires sont différentes, et c’était en là la beauté de mon job. La raison me donnant l’envie de continuer, de me dépasser et sauver encore plus de vie. Après les visites post-opératoires, Orion et moi avions un instant de calme. Une gorgée de ce café douteux, gentiment offert par ses soins avant de réaliser la question qu’il venait de me poser. En premier lieu, il y eu un sourire, comme à chaque fois qu’il me proposait quelque chose. Ce n’était pas la première —et je savais qu’il ne s’agissait pas non plus de la dernière— fois qu’il me proposait une activité. Une fois c’était une toile, une autre un restaurant. Il y a eu même une fois, l’envie de visiter une galerie d’art. Et à chaque fois, je réagissais de la même façon, avec la même pudeur et la même politesse. Sourire. Puis, une certaine tristesse que je ne parvenais pas à expliquer.

—Désolé, je ne suis pas libre ce soir.

Des mots qu’il ne cessait d’entendre. Un mensonge bien huilé, d’une simplicité presque trop parfaite. Pourtant, à chaque fois, toutes ses soirées, je les passais seul. Chez moi. Parfois j’appelais ma sœur, découvrant qu’elle était sur un tournage à Paris, Los Angeles ou en Pologne. D’autres moments, mes parents me tenaient compagnie et dans des très rares cas, Bridget —bien qu’avec elle, les appels ne dépassaient pas les vingt minutes. La solitude n’avait jamais été un problème pour moi, bien au contraire. J’avais tant à faire avec mon travail que le peu d’instant de ma vie privée, s’ils étaient dédiés à être seul, ça ne me dérangeait pas… Mais étrangement, ce jour-ci, ce mensonge avait un gout qui ne me plaisait pas. Du moins, plus que d’habitude. Orion était un brave jeune homme. Ça, je le savais depuis un moment. Doué, empathique et solaire, il avait tout pour être un excellent médecin. Mais pourquoi s’obstiner à vouloir me sortir de mon hôpital où ma maison ? Je n’avais pas la réponse, mais il y avait cette impression que, si un jour je venais à accepter, l’interdit devenait concret. Avait-il un crush sur moi ? Je m’étais déjà posé la question, mais n’ayant jamais eu l’occasion d’en discuter, je ne pouvais ni ne pourrai tirer de conclusion.

Dès ce refus posé sur la table, la journée me semblait bien longue. Presque, pénible. Pourquoi diable avais-je cette impression ? Habituellement, elle ne durait qu’une dizaine de minute, tout au plus, mais là… Jusqu’à la fin de ma journée —aux alentours de seize heures trente— j’y songeais. En route vers la maison, j’y songeais. Dans mon canapé, mes pensées n’avaient pas quitté cette question. Dans ce genre d’instant, il ne me restait qu’une chose à faire : appeler Charles et Ruby, ses parents.

Après des banalités sur la vie de retraité, Ruby plongea directement dans le sujet, sans même que je n’en parle encore. Quelques explications de la situation après, elle raconta tout ceci à son époux, à moitié sourd.

—Ecoute, la question n’est pas compliquée, Karl, as-tu envie de sortir de le voir ?
—Je… Je ne sais pas, répondis-je en me frottant les yeux, il y a une partie qui, oui, à envie, mais d’un autre côté… Je sais pas. C’est bizarre, je sais pas ce qu’il veut et…
—Et… ? Tu sais, mon chéri, commença le père en parlant bien plus fort qu’il ne le fallait, il suffit de lui en parler. Peut-être qu’en y allant tu verras ce qu’il attend de toi, de vous et de tout ça.
—J’irai même dire qu’en plus, ça te ferait du bien de te faire des amis… Ou plus, qui sait !
—Merci, mais je vous rappelle que : un, je suis en couple avec Bridget, et deux, je ne suis pas gay ou même bi.
—T’es sûr de ça ? Non parce qu’il n’y a pas d’âge pour se découvrir ! Puis on ne peut pas dire que ta relation actuelle soit franchement vendeuse de rêve, à jamais être là. M’enfin, tu sais, ton père et moi, on a découvert des trucs qu’on pouvait ressentir il n’y a pas longtemps et…

Le rire de Ruby la coupait dans son élan. Charles, grand coquin qu’il était venait de se mettre à chatouiller son épouse pour qu’elle garde le silence. Mes parents étaient incorrigibles, mais l’amour qui les unissait forçait le respect… Et l’envie.

—Bref, concluais-je agacé, alors que tous les deux se perdaient dans une fausse dispute qui allait se finir dans une étreinte intime, je… Je vais voir. Sortir pourrait me faire du bien. Je vous embrasse, enfin, je sais pas sur de ça…

Ils n’avaient pas entendu la dernière phrase tant mes parents riaient de leur bêtise comme s’ils étaient encore des adolescents. J’aurai aimé avoir plus de soutien et d’aide, mais il semblait que pour ce coup, je devais me débrouiller. Sortir ou ne pas sortir ? Impossible d’appeler ma sœur, elle devait dormir avec le décalage horaire. Et pendant les heures suivantes, je réfléchissais. Musique en fond, posé dans le canapé changer régulièrement de position, je songeais à toutes les possibilités, à tous les éléments qui se posaient devant moi. J’étais chirurgien, pas détective, mais mon sens de la déduction n’était —enfin j’espérais— pas trop mauvais. Ma conclusion était simple : j’allais accepter. Pour deux raisons, la première allait me donner l’occasion de mieux comprendre les motivations d’Orion, ainsi que de poser des limites au besoin. Puis… Une partie de moi avait envie d’en apprendre plus sur lui. Après tout, il était celui qui s’approchait le plus d’un ami, depuis mon arrivé à Oak. J’appréciais sa compagnie à l’hopital, sans l’ombre d’un doute, alors je me devais de voir si cela allait être la même chose dans un cadre plus privée.

Sans plus réfléchir, je tapotais un message bref.

« J’ai réfléchi, et ok pour ce soir. On se retrouve vers 19h, si tu veux. »

Je pensais qu’envoyer ce message allait me provoquer une certaine angoisse, mais c’était tout le contraire. Aujourd’hui n’était vraiment pas une journée comme les autres. J’étais content à l’idée de sortir. Pas de boulot lendemain, je pouvais profiter. Non, je me devais de le faire, au moins de cette fête foraine présente. Le reste… Le reste se fera si cela doit être fait. Avec cette énergie nouvelle —dont je ne pouvais pas réellement comprendre l’origine— je me préparais. Rien de trop extravagant, un pantalon ample et fluide de smoking couleur saumon, une veste de la même couleur et en dessous un simple débardeur blanc. Ma petite chaine au cou, un passage express d’un peigne et j’étais en route. Alors que je me garais, je vis son second message. Orion, en retard ? Voilà qui me semblait curieux, ce n’était pas son genre, au travail. Peut-être l’avais-je découragé à venir ? Non, s’il ne voulait pas, il ne serait pas en route. Ce n’était pas logique. Un simple émoji d’un pouce levé pour lui répondre et je sortais de mon véhicule.

L’ambiance était électrique, mais dans le bon sens du terme. Pour être parfaitement honnête, je ne me souvenais pas la dernière fois que j’étais venu dans une fête foraine, mais une chose était certaine : je me souvenais adorer cette ambiance. Les rires, le monde, oui mais surtout les couleurs. Ces lumières ces panneaux peints à la main, ses peluches de partout ou encore des animatroniques ici et là… L’odeur de toutes ses choses bien trop sucrées était aussi un plus appréciable. Je m’étonnais à fermer les yeux pour en profiter, réalisant alors une chose que j’avais longtemps oublié : sortir me faisait un bien fou. Je ne saurai pas dire combien de temps j’étais resté là, à profiter de cette ambiance qui me semblait nouvelle. Même en simple spectateur, attendant Orion, je dégustais chaque seconde de cette ambiance. Puis, un moment, dans la foule, je remarquais un regard qui ne m’était pas inconnu. Des yeux et une couleur unique. La main en ma direction ne me fit que confirmer ce que je savais déjà. Je le saluais en retour. Il était là. Je l’écoutais et ses mots faisaient naitre un léger sourire sur le visage sans même que je ne m’en rende réellement compte.

—Je suis content d’être ici aussi, avouais-je pour donner suite à sa petite déclaration.

J'étais aussi contente de le voir mais je restais prudent dans mes mots. Jje ne pouvais pas mentir davantage. Puis, vu mon sourire —qui ne m’avait pas quitté malgré ma timidité— difficile de prétendre le contraire.

—Je te suis, c’est la première fois que je viens ici depuis mon arrivé à Oak… Oh rectification, c’est même la première fois que je sors depuis que je suis en ville.

Alors que nous décidions enfin de nous enfoncer dans cette bulle colorée, je ne pouvais pas m’empêcher de lancer des regards dans sa direction. Mains la poche, je tentais de ne pas paraitre bizarre, mais je me rendais compte que je n’avais jamais vraiment pris le temps de voir Orion. D’observer les traits de son visage, son nez, ses yeux, ses cheveux en bataille… Merde qu’est-ce que je faisais, là ? Pour me couper dans cette étrange activité, je prie enfin la parole.

—Donc… Enfin, je veux dire… Tu sais s’ils ont un train fantôme ici ? Ou peut-être qu’on pourrait faire un tour de montagne russe ? Boire un truc ? Ou chercher à gagner une peluche ? Il y a tellement de truc à faire et je sais pas pour commencer, j’ai l’impression d’avoir à nouveau vingt ans ! Quoique l’idée du train fantôme, ça pourrait être marrant. Je dois admettre que j’aime beaucoup les trucs un peu horrifiques. Et toi, qu’est-ce que tu aimes, Orion ?

Une nouvelle fois, je cherchais à me plonger dans ce regard qui m’appelait. Hypnotique comme la lune dans une nuit parfaitement noir. Pourquoi agissais-je de cette façon ? Pour être honnête, depuis qu’il était dans mon champ de vision, cette question ne se posait plus. Ni même le comment ? Je voulais passer du bon temps, et Orion semblait être une charmante compagnie, la fête foraine, le lieu idéal. Il était enfin temps pour moi de me faire ami. J’aimais la solitude tout comme j’appréciais les journées comme les autres mais maintenant que j’étais à ses côtés, sous ses guirlandes multicolores, je me rendais que finalement, l’imprévu, ça pouvait avoir du bon —tout comme la compagnie d’une personne.
Allez, Karl ouvre-toi un peu !



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